William Sheller – Stylus (2015)
William Sheller – Stylus (2015)
1 Youpylong 2:41 2 Une Belle Journée 3:16 3 Bus Stop 3:12 4 Sweet Piece 1:59 5 Les Enfants Du Week-End 2:23 6 Comme Je M'Ennuie De Toi 2:36 7 Petit Pimpon 2:17 8 Intermezzo 1:43 9 Les Souris Noires 4:02 10.1 Walpurgis 2:44 10.2 (silence) 0:30 10.3 Le Temps D'Une Heure De Ciel Bleu 3:40 Cello – Christelle Heinen Double Bass – André Klenes (tracks: 10.3) Drums – Yves Baibay (tracks: 10.3) Piano – William Sheller, Philippe Decock Trumpet – Laurent Blondiau Viola – Eric Gerstmans Violin – David Makhmudov, Eric Gerstmans, Laurence Ronveaux Voice – William Sheller
Battant des records de lenteur, il aura cette fois fallu 7 longues, trop longues, années à Sheller pour enfin révéler au monde la suite du très réussi Avatars de 2008, c'est sans surprise d'un album exactement conforme à ce qu'on pouvait espérer de lui que William nous honore. En effet, toujours prompt à faire la balancier entre album pop rock et œuvres plus intimistes, c'est vers cette seconde tendance, la première étant celle du coup d'avant, que tend l'auteur, compositeur, arrangeur et interprète. Présentement, dans un cadre qu'il a couramment pratiqué en live (avec les quatuors Stevens et Halvenalf) mais aussi sur l'exceptionnel Ailleurs, c'est un Sheller soutenu par un seul quatuor à cordes qui propose... du Sheller, évidemment ! Indéniablement, la voix a vieilli, une première pour un homme qui avait jusqu'alors tenu son organe pour ainsi dire inchangé, ça lui rajoute un fragilité, qu'il a d'ailleurs toujours eu, encore plus palpable, rien de dramatique donc, juste le signe de l'inéluctable passage du temps. Et comme c'est le seul signe de vieillissement, parce que l'inspiration, elle, est bel et bien là, on l'oublie vite, pris que nous sommes par les cordes émouvantes et les textes fins qui articulent la collection de l'occasion. Une collection beaucoup trop courte, la plus courte des albums studio de William (on frôle les 31 minutes), une collection d'autant plus courte que, d'excellente tenue, elle donne des envies de plus. Car, enfin, comment résister à ces chansons nobles et sentimentales (Bus Stop, Les Enfants du Week-End), à cette art d'accomoder la pop en cordes (Youpylong, Comme Je M'Ennuie de Toi), à ces petits instrumentaux si délicats (dans le genre, Sweet Piece et Intermezzo, tous deux au piano seul, se posent un peu là, le premier évoquant même Satie), à ces déchainements orchestraux, ici plutôt doux, du bien nommé Une Belle Journée, des Souris Noires ou de Walpurgis et même la surprise, la vraie surprise, d'un décrochage swing en chanson fantôme (Le temps d'une heure de Ciel Bleu) domaine de prédilection de son papa mais jamais encore de William qui, quelque part, doit rendre ici un hommage filial. Bref, Stylus c'est du Sheller classique, du Sheller comme on en redemande, encore et encore, et pas dans 7 ans cette fois, siouplait Mister Hand ! ---Melomaniak, amazon.com.au
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